vendredi 12 janvier 2018

25 de Cervignano à Aquileia 7 km

1 l’étape du jour
 C'est une étape très courte pour terminer, sept kilomètres, une heure et demie de marche... Quel plaisir d'avoir le temps de visiter Aquileia ! Par contre, ce n'est pas par la Via Annia que nous arrivons. En effet, son tracé était rectiligne depuis le sud-est de San Giorgio di Nogaro, mais nous avons été obligés aujourd'hui de faire le crochet par Cervignano bien plus long.
Aquileia est une réserve archéologique gigantesque pour les futurs chercheurs, il suffit de creuser pour trouver les traces de la ville romaine qui était l'un des deux plus grands ports de cette partie de la Méditerranée. Nous nous contenterons de voir les vestiges visibles et d'imaginer la ville au temps de sa splendeur grâce à l'application Antica Aquileia 3D (sur iOS ou android) sur place mais de vous donner une isée avec kla deuxième vidéo ci-après.


2 le tracé

3 le détail de l'étape
3 minutes d’Aquileia  
Voyage virtuel dans l’Aquileia romaine
Fondée par les romains en -181, par le triumvirat composé de Lucius Manlius AcidinusPublius Cornelius Scipio Nasica et Caius Flaminius Aquileia avait pour but de barrer la route aux barbares voisins les Carni et Histriens qui menaçaient les frontières de Rome.  Aquilée devient rapidement un des plus importants et riches ports fluviaux de la méditerranée. À cette époque, c'est une ville qui communique avec la mer Adriatique par l'intermédiaire d'un réseau hydrographique formé de chenaux fluviaux navigables naturels (Tarzo, Natissa) ainsi qu'artificiels tel le canale anfora. Bien orienté et conforme à la centuriation romaine, son réseau de navigation lui permet de devenir la plaque tournante du commerce - particulièrement de l'ambre et à partir du Ier siècle de la verrerie - entre la mer Méditerranée et les pays d'Europe centrale. On y frappe aussi monnaie entre 284 et 425.
Tite-Live raconte qu’en une année, la colonie d'Aquilée a été installée avec 3000 hommes, les fantassins ont reçu 50 acres de terrain chacun, les centurions 100 acres et les cavaliers 140. Ces 3000 soldats venaient du Sannio  qui correspond aujourd’hui aux provinces Molise,  Caserta et Benevento.
Le port
Sa date d'aménagement se situe traditionnellement aux environs de la période Claudienne. À l'ombre des cyprès, sur la rive occidentale, l'itinéraire se déroule de la basilique jusqu'au lieu dit Monastero où sont exposés des éléments architectoniques, inscriptions et vestiges des fortifications construites sur le quai aux alentours du IVème siècle. Le quai monumental sur deux niveaux est constitué d'orthostates en pietra d'Istria et pourvu d'anneaux de mouillage. Au-dessus et en retrait, se développent les vestiges d'une vaste zone d'entrepôts liés au forum par trois chemins correspondants à trois decumanus citadins.
 
 Le forum mesure environ 115 mètres de longueur et 57 de largeur, flanqué sur ses longueurs par deux ailes portique à colonnes, surmontées probablement comme pour le forum de Brescia , par une longue balustrade en marbre orné de statues. Ses vestiges archéologiques ont été fouillés depuis 1934 sous la direction de Giovanni Brusin. 
La place était exactement à l'intersection du decumanus et Cardo Maximus . Des deux côtés, il y avait des tabernae (semblables à nos propres magasins, boutiques). D'un côté du forum, se trouvait la Monnaie impériale de la ville de Aquilée à partir de Dioclétien. Au fond de la place, le long du côté sud, il y avait la basilique où étaient exercées les activités administratives et juridiques du Sénat de la ville. La basilique de l'époque des Sévères, a été construite en suivant l'exemple de la basilique Ulpia, du Forum de Trajan à Rome, avec deux absides aux deux extrémités et un intérieur divisé en trois nefs, dont le total de 77 mesures ont été 29,5 mètres environ. Au nord du forum, puis il y avait la curie et les comices , aujourd'hui comparable à notre hall de ville et le Macellum (marché).
La Basilique du forum, adjacente au côté sud du forum, occupe au sud une partie du decumanus, réalisée, selon une inscription, par la volonté testamentaire d'une femme, Aratria Galla;
 
 La Basilique d'Aquileia , dite aussi basilique Santa Maria Assunta, est le principal édifice religieux de la commune. Centre spirituel de l'ancien patriarcat, elle a joué un rôle essentiel dans l'évangélisation d'une grande partie de l’Europe centrale au début de Moyen Âge. Ses vestiges les plus anciens remontent au IVème siècle. À la suite de l'approbation de la célébration publique du culte par l’ en 313, elle est fondée la même année, dans le centre urbain du pouvoir romain d'Aquilée, par l'évêque Théodore.. Centre spirituel de l'ancien patriarcat d, elle a joué un rôle essentiel dans l'évangélisation d'une grande partie de l’Europe centrale au début de Moyen Âge. Ses vestiges les plus anciens remontent au IVème siècle. À la suite de l'approbation de la célébration publique du culte par l’ en 313, elle est fondée la même année, dans le centre urbain du pouvoir romain d'Aquilée, par l'évêque Théodore.
La basilique patriarcale d’Aquilée, dite aussi basilique Santa Maria Assunta, est le principal édifice religieux de la commune d'Aquilée. Centre spirituel de l'ancien patriarcat d'Aquileia, elle a joué un rôle essentiel dans l'évangélisation d'une grande partie de l’Europe centrale au début de Moyen Âge. Ses vestiges les plus anciens remontent au IVème siècle. À la suite de l'approbation de la célébration publique du culte par l’Édit de Milan en 313, elle est fondée la même année, dans le centre urbain du pouvoir romain d'Aquilée, par l'évêque Théodore.



 Proche aussi de l'antique port fluvial du Natissa, elle est bâtie sur des structures romaines préexistantes, et se présente selon un plan en forme de fer à cheval composé de trois salles principales. À la moitié du IVème siècle, la salle nord est agrandie (73 x 31 m). À l'évêque Cromazio d'Aquileia (388 - 407) on doit l'agrandissement de la salle sud jusqu'à 65 x 29 m avec la construction de l'actuelle façade ainsi que la construction de nouveaux bâtiments, incluant l'actuel baptistère. La grande prospérité des années successives au concile d'Aquilée est interrompue brutalement en 452 quand les Huns, guidés par Attila dévastèrent la cité. La basilique nord, brûlée durant les saccages, n'est plus reconstruite. C'est seulement au IXème siècle, que le patriarche Massenzio, grâce à l'appui financier de Charlemagne, commence la construction de la structure actuelle sur les fondations de l’édifice précédent. En 988, un tremblement de terre cause d'importants dégâts, qui amène le patriarche Poppone à effectuer, en 1031, une requalification du complexe inspirée d'influences carolingienne et ottonienne. De style roman et de plan cruciforme, la basilique présente une longueur de 65 mètres sur une largeur de 30 mètreset une hauteur de 23 mètres. Un transept de 43 mètres et de 9,5 mètres de large traverse les trois vaisseaux divisés par deux rangées d'arcatures. Le vaste programme architectural de Poppone marque aussi le renouveau économique de la cité qui culmine avec la construction du grand palais patriarcal (aujourd'hui disparu) et surtout l'imposant campanile haut de plus de 70 mètres. Après un nouveau tremblement de terre, en 1348, l'archevêque Marquardo di Randeck la restaure dans sa partie supérieure dans un style gothique. La dernière grande intervention remonte au XVème siècle, quand des artisans charpentiers vénitiens réalisèrent le grandiose plafond en bois que l'on peut encore observer aujourd’hui. Comme les photos sont interdites, voici une série de clichés issus du site officiel.
L’imposant campanile d’ Aquilée fut construit au XIème siècle sous le patriarche Poppon et ensuite allongé au XIVème jusqu’à la hauteur de 73 m. La visite au campile veux le peine pas seulement pour le panorama ( les alpes, la mer, le kars) mais aussi pour la mosaïque, qui dates IVème siècle, et appartenait à l’aile nord de la Basilique theodorienne.
Le baptistère, chronologiquement le troisième bâtiment construit à Aquilée, est le résultat de divers remaniements. Lors de son édification, sous l’évêque Chromace ( IVème siècle), il était de forme carrée. Puis il prit la forme d’un octagone, en souvenir du huitième jour, celui de la Résurection. Au cœur du bâtiment se trouvent des fonts baptismaux de forme hexagonale, fruits d’une restauration du XIXème siècle. Ils sont flanqués de six colonnes soutenant à l’époque une petite toiture intérieure ainsi que le déambulatoire le long des murs latéraux.
 Découvert en 1909, après le retrait du revêtement en argile posé au XIème siècle à l’époque de Poppone, le surprenant sol en mosaïque polychrome, datant du IVèmesiècle, en parfait état, de 37 sur 20 mètres, évoque des motifs décoratifs illustrant des scènes bibliques. 
 
De la passerelle, on aperçoit une première scène: celle du Combat du coq avec la tortue . Le coq, annonciateur de la lumière du jour qui se lève, représente le Christ qui est la “lumière du monde”; la tortue dont le nom en grec signifie “habitant des ténèbres” incarne le Malin.
Un peu plus loin, sur la droite, se trouve la scène du Bon pasteur avec le troupeau mystique. Le Christ est représenté sous forme de jeune homme imberbe, l’agneau égaré sur les épaules et un syrinx à la main (flûte de bergers), comme symbole de la douceur avec laquelle il mène son troupeau; il est entouré d'animaux vivant sur terre, dans le ciel et dans l’eau, pour rappeler que tous les hommes “de bonne volonté” sur terre font partie de son troupeau, quelle que soit leur race et leur origine.
dans les médaillons apparaissent des portraits de bienfaiteurs (un homme vêtu d’une toge, une femme voilée et des jeunes filles);
 
 Dans d’autres cercles, sont dépeintes des images de saisons (été et automne; l’hiver et le printemps ont été détruits par les bases des colonnes) et du poisson – acrostiche ichtys (ichtys en grec signifie “poisson”; chaque lettre est l’initiale des mots Iesus Christòs Theu Yòs Sotér, Jésus Christ, Fils de Dieu, Sauveur). À côté des portraits, des images d’offrants et de la victoire chrétienne . La Victoire classique, ailée, avec dans la main une couronne de laurier et la palme pour le vainqueur est transformée en Victoire chrétienne donnant une récompense au croyant qui a vaincu le péché par l'eucharistie . La grande Scène de pêche est l’ouvrage du Maître de la mer. Elle fait allusion à la prédication de l'Évangile par les Apôtres (“Suivez-moi, je ferai de vous des pêcheurs d'hommes”: Matthieu 4,19). Les poissons sont ceux qui écoutent la Bonne Nouvelle, le bateau est l'église, le filet (ainsi que la ligne) est le Royaume des cieux (“Le royaume des cieux est comme un grand filet dans la mer….” Matthieu 13,47. Dans la mer sont comprises les trois scènes de Jonas ayant trait à la mort, à la résurrection et à l’ascension du Christ: Jonas est avalé par un monstre, Jonas est rejeté par le monstre, Jonas se repose sous une tonnelle.
Un peu plus loin, sur la droite, se trouve la scène du Bon pasteur avec le troupeau mystique. Le Christ est représenté sous forme de jeune homme imberbe, l’agneau égaré sur les épaules et un syrinx à la main (flûte de bergers), comme symbole de la douceur avec laquelle il mène son troupeau; il est entouré d'animaux vivant sur terre, dans le ciel et dans l’eau, pour rappeler que tous les hommes “de bonne volonté” sur terre font partie de son troupeau, quelle que soit leur race et leur origine.
 
 


La structure architecturale date du IXème siècle, alors que les fresques sont de la seconde moitié du XII siècle. Sur la voûte, les dix-neuf scènes qui racontent l’histoire d'Hermagoras parlent des origines du christianisme à Aquilée. Selon la tradition (légendaire), saint Pierre invita saint Marc à évangéliser Aquilée, la capitale de la dixième région d’Auguste, celle de la Venetia et Histria. Dans les quatre lunettes sont représentées les scènes de la Passion du Christ et de la Mort de Marie; dans les pendentifs, des images de Saints, dans la voûte centrale, la Vierge en majesté avec l'enfant entre les symboles des Évangélistes et le Christ en majesté entre des Anges.

La crypte des fouilles
Il s’agit d’une zone archéologique souterraine (sous l’herbe qui entoure le clocher) où sont visibles des ruines archéologiques de quatre époques différentes. En suivant l'itinéraire prévu, au niveau de la passerelle, on remarque les parties du sol en brique pilée de la salle théodorienne transversale (début du IV siècle); à un niveau plus bas, des mosaïques d’une domus (maison d’une seule famille) datant de l’époque d’Auguste (fin du Ier siècle avant J.-C. – début du Ier siècle après J.-C.) ; plus haut, des restes de mosaïques et de bases de colonnes de la basilique post-théodorienne nord (milieu du IV siècle), détruite par Attila en 452. Par contre, les ruines des entrepôts du III siècle ne sont pas facilement compréhensibles: il furent construits après la domus et servirent peut-être jusqu'à l’époque des travaux de Théodore. En dépassant l'ancien seuil, on entre dans la basilique théodorienne nord, où il est possible d’admirer de splendides mosaïques représentant toutes sortes d’animaux (surtout des oiseaux, mais aussi l'hippogriffe) dans d’étranges positions (une langouste sur un arbre) ou avec des objets particuliers (un bouc avec une corne et une crosse) dont la signification symbolique fait allusion aux vérités de la foi, aux vertus chrétiennes, à la vie éternelle au paradis. En faisant le tour des fondations du clocher, il est possible de voir d’autres mosaïques (le bélier, le combat du coq avec la tortue, le lapin, l'étoile de David) et les traces des fonts baptismaux du second baptistère (de la basilique post-théodorienne nord). À la sortie de la basilique, on peut visiter le troisième baptistère (appartenant à la basilique post-théodorienne sud), avec des fonts baptismaux hexagonaux (typiques du diocèse d'Aquilée) et le clocher datant de l’époque de Poppone.


Le Saint-Sépulcre
Le monument, du XIème siècle, représente l’église de l'Anastasis (Résurrection) construite à l’époque du Bas-Empire à Jérusalem sur le tombeau du Christ. Il était utilisé autrefois pour les rites de la Semaine Sainte.

Les quartiers urbains
Au nord-est de la basilique et le long du côté occidental du cardo massimo, sont présentes des demeures de prestige ou domus couvrant un arc chronologique de la fin du ier siècle jusqu'à la moitié du ve et vie siècles. L'occupation prolongée de ces édifices révèlent de nombreuses structures maçonnées et des sols caractérisés par des tesselles de mosaïques blanches, noirs et polychromes qui permettent de suivre l'évolution de la mosaïque aquélienne. Devant la difficulté de conserver in situ toutes les mosaïques, les autorités ont décidé de rendre visibles quelques-unes d'entre elles dans le musée archéologique d'Aquilée.

Le centre ville

Du centre politique, administratif et religieux de la cité sont encore visibles, parmi d'autres vestiges, sur le côté oriental, l'anastylose du portail caractérisé par une décoration architectonique avec protomé de méduse et Jupiter Ammon et sous le pavement du sol une portion de la canalisation de l'aqueduc. Sur le côté méridional s'ouvrait la basilique romaine (palais de justice) de laquelle subsistent les structures de son périmètre et un decumanus avec une partie de son revêtement en basalte qui délimitait l'édifice au sud. Toujours du côté méridional, le long des rives du fleuve Natissa, s'élevait un complexe du IVème et Vème siècles caractérisé par des boutiques situées en face d'une place pavée de grès.

La nécropole

Située en dehors des enceintes de la ville, l'aire de la nécropole utilisée du Ier siècle jusqu'au début du IIIème siècle, permet de percevoir l'évolution du rituel funéraire romain, de l'incinération, urnes funéraires, à l'inhumation en sarcophage.
Le musée archéologique national d'Aquilée (en italien : Museo archeologico nazionale di Aquileia) est une des principaux musées du Frioul-Vénétie julienne. Il illustre sept siècles d'histoire de l'Aquilée romaine du IIème siècle avant JC au Vème siècle de notre ère.
Inauguré en 1882, il est abrité dans la Villa Cassis Faraone et se développe sur trois niveaux et douze salles. Il accueille une collection exceptionnelle de statues, de monuments funéraires, d'inscriptions, de pierres précieuses et de pièces de monnaie d'Aquilée ainsi que des superbes pavements mosaïqués.
Le premier étage est fermé jusqu’en 2018.
4 logistique
Hébergement : 
De nombreux hébergemements  à l'Aquileia. 

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