samedi 21 avril 2018

14 de Castelnuovo del Garda à Vérone 20 km

1 l’étape du jour

Quinzième jour sans grève, sans aléa, ni manif... C’est pas possible. Si ! Nous ne sommes plus en France depuis une quinzaine.

Aujourd’hui, ce sont des températures estivales : nous n’étions plus habitués à partir directement en T-shirt. L’eau devient une denrée à gérer. 

Le trajet est penible le long de la route fort encombrée. Mais enfin, Verona, une ville qui vaut le déplacement car on y trouve :



 
 
 
2 le tracé
 
 

 
3 le détail de l'étape

 Nous ne sommes pas passés à Ara Decima pour aller au plus court vers Vérone.
 
Ara Decima, dans le hameau et la rue du même nom dans la ville de Sona, un hameau de San Giorgio, placé exactement 10 milles romains de Vérone. « Ara decima » était, à l'époque des Romains, un relais de poste sur la route qui mène à Vérone, c'est possiblement la Mutatio Beneventum de l'Anonyme de Bordeaux, à 10 miles de la mutatio flexum et aussi à 10 milles de la Civitas Verona.
 Le tracé de la route régionale 11 correspondrait à l'ancienne Via Gallica. Les recherches archéologiques doivent également être étendues aux bandes qui jouxtent la route, afin de trouver des nécropoles ou des ateliers de production placés le long des routes.
 
 
Dans les collines de la région, des découvertes néolithique près de San Giorgio in Salici :  des objets en bronze, des outils en silex et des poteries. Particulièrement intéressantes ont été la découverte d'un type de hache Moehlin, un type de poignard Peschiera et surtout une coupe Fiorano daté du Vème millénaire avant JC. Toujours à San Giorgio in Salici, ont été également trouvés un marteau et une pièce en porphyre.
À l'époque romaine, la colline devient une zone fortifiée, utilisée pour le contrôle de la via Gallica. Avec la chute de l'Empire romain occidental, Sona passe sous la domination des Lombards.  
 
Autour de Lugagnano il y eut plusieurs découvertes d'objets pré-romains, dont le plus important au Ca di Capri à proximité : la célèbre épée de Vérone, découverte en 1672 dans un cimetière là où même quatre hémisphères ont été trouvés, probablement parties d'un bouclier. La célèbre épée, selon des études récentes, comporte une inscription étrusque, traduisible comme un cadeau offert à Remie Hirafasuva et à Velisane. 
Selon certains,  au même endroit il y aurait eu une bataille entre Gaio Mario et les Cimbres en 102 avant JC. Datant de cette période,  dans le village, on a trouvé des pièces de monnaie, des vestiges de murs et de restes humains.
 
 
 
Verona romana Civitas Verona
Dés les premiers siècles de notre ère, Vérone était déjà une florissante colonie romaine. c'est ainsi que par la grande quantité et qualité des vestiges présents en ville on peut comparer Vérone à une petite Rome.



 Le monument le plus connu de la ville est sans aucun doute l'amphithéâtre, l'Arène de Vérone, hier lieu de combats féroces aujourd'hui bercé par les mélodies de l'art lyrique. Cet édifice imposant était capable de contenir près de 25 000 spectateurs. Mais à Vérone on peut aussi voir un Théâtre, un majestueux Arc de Triomphe et encore deux portes romaines en parfaitement état. Enfin les traces de la ville antique sont présentes un peu partout, car on peut admirer les fouilles qui montrent les mosaïques des « domus », les maisons romaines. Mais aussi le théâtre et le musée archéologique associés d'où l’on a une vue magnifique sur la vielle ville.
 

La Porta Borsari était le lieu d'arrivée de la via Postumia qui devenait decumanus maximus à l'intérieur de la cité.









 Une deuxième porte, appelée Porta Leoni, permettait d'accéder au cardo maximus. Construite en pierre blanche locale, elle comporte deux arches au niveau du sol et deux niveaux d’ouvertures à arcades. Son architrave porte une inscription pour commémorer la restauration des remparts de la ville en 265 par l'empereur Gallien. À l'époque de l'Empire romain elle portait le nom de porta Iovia en référence à la proximité d'un temple dédié à Jupiter. Au Moyen Âge, elle devient porta di San Zeno, tandis que son actuelle appellation se réfère aux bursarii c'est-à-dire aux soldats chargeaient de percevoir un droit d'entrée.
La Porta Leoni est une porte romaine dont on ne connait pas le nom à l'époque romaine. Au Moyen Age, elle était connu comme Porta San Fermo, pour sa proximité de l'église du même nom.  Mais depuis le XVème siècle, elle a été communément appelé porte des Lions à cause de la présence à proximité d'un sarcophage romain en pierre avec deux lions (maintenant à proximité du pont près de Navi). Elle reliait le Cardo Maximus de la ville (rue Hostilia) et au sud vers  Bologne et Aquilée. Cette route était appelée la Via Claudia Augusta et se dirigeait vers Ostiglia et de là vers Lucca.




Le Cardo Maximus est visible près de 2 mètres en contrebas.






 
La Piazza delle Erbe (ou simplement Piazza Erbe) est la plus ancienne place de Vérone, et s'élève au-dessus du forum romain. A l'époque romaine, c'était le centre de la vie politique et économique; Au fil du temps, les bâtiments romains ont cédé la place aux bâtiments médiévaux. En 2012, elle est considérée comme la place italienne la plus appréciée au monde… Le côté nord est occupé par l'ancien hôtel de ville, la Torre dei Lamberti, la Casa dei Giudici et les maisons Mazzanti.

















Le côté Ouest, le plus petit, est fermé par le Palazzo Maffei baroque, orné de plusieurs statues de dieux grecs : Jupiter, Hercule, Minerve, Vénus, Mercure et Apollon.
Le côté nord-ouest de la place est basé sur le Capitole romain, qui dominait le Forum. Chaque colonie possèdait un capitole où était construit un temple dédié à Jupiter, Junon et Minerve, divinités de la triade capitoline. De nombreuses maisons conservent les restes de fresques. La Casa dei Mercanti (ou Domus Mercatorum) se trouve sur le côté sud, où se trouve aujourd'hui la Banca Popolare di Verona.



 Les autres maisons, plus anonymes, rappellent les maisons-tours d'origine communale pour le rapport hauteur-largeur. Le monument le plus ancien de la place est la fontaine surmontée d'une statue appelée Madonna Verona de l'époque romaine datée de 380 avec des ajouts médiévaux. La fontaine à simple volute est réalisée par l'assemblage de pièces de l'époque romaine comme la tradition médiévale de l'époque gothique. La statue est décorée d'un cartouche dans ses mains et porte la vieille devise de la Commune qui se lit "à cette ville qui porte la justice et qui aime la louange".
 




L' amphithéâtre romain fut construit au début du Ier siècle après JC., en dehors de la ville romaine à cette époque. Ce splendide amphithéâtre, l'un des plus grands du monde romain, pouvait contenir, sur ses 44 étages de gradins, plus de 25 000 spectateurs. 




Son appareillage de blocs de marbre rose, de silex et de briques agglomérés, permet de situer sa construction vers la fin du Ier siècle. Chaque été, de prestigieuses représentations lyriques y sont données. Du sommet des gradins, l’ample panorama sur la ville, son cadre de collines et, par temps clair, jusqu'aux Alpes toutes proches. Après le Colisée de Rome et l'amphithéâtre de Capua, c'est l’un des plus grands monuments du genre qui nous soit parvenu. L'amphithéâtre de Vérone, construit en utilisant des blocs de marbre carrés de la Valpolicella, est cité en Italie comme le mieux conservé au monde. C’est un jugement partial, car il est mieux conservé que le Colisée de Rome mais moins bien que les arènes de Nîmes et d’Arles. Il se développe en externe sur un plan elliptique de 152 m par 123m, avec des arènes elliptiques de 73 mètres par 44 mètres. 
De l'anneau extérieur il ne reste qu'une partie, qu'on appelle "l'aile". Il est constituée par quatre arcades à trois ordres, tandis que les pilastres et corniches sont en style toscan.






Il a été construit entre l'empereur Auguste et l'empereur Claude. L'historien Pirro Marconi penche pour sa construction lors des deuxième et troisième décennies du premier siècle.

En 312 Vérone vient d'être un protagoniste dans la guerre entre Constantin et Maxence, lorsque celui-ci s'est barricadé dans Vérone que l'armée de Constantin est venue assiéger:. L'assaut a eu lieu à l'amphithéâtre, qui a servi pour les assiégés de bastion, car il était beaucoup plus élevé que les murs de Gallien. Devant l'amphithéâtre, ont eu lieu deux des batailles les plus importantes de la campagne : la sortie des assiégés, qui a permis Ruricius Pompeianus d'aller chercher des renforts, et la bataille de nuit où Constantin a été pris sur deux fronts, celui des assiégés et de celui des renforts, bien qu’il réussit à gagner in fine.  De ce combat, il existe deux descriptions, l'une dans un panégyrique à Constantin, et dans un relief de l'Arc de Constantin, la ville de Vérone apparaît en état de siège : dans le bloc carré, sur la gauche, Constantin est protégé par un garde et couronné par la victoire, tandis que sur la droite, l'armée attaque la ville tandis que les assiégés jettent flèches et javelots des remparts et des tours de la ville.

Avec l'affirmation du christianisme il y eut l'abandon des jeux de gladiateurs et l'inefficacité des organismes publics dans la conservation du monument a été un autre coup de pouce à son abandon.  
La plupart des dommages à l'aréne ont été causés par des catastrophes naturelles, y compris les inondations de l'Adige de 589, le tremblement de terre de 1116, celui du 3 Janvier 1117 (celui qui a causé plus de dégâts) et le tremblement de terre de 1183, qui fit tomber la majeure partie de la paroi extérieure de l'amphithéâtre. Sous le règne de Berenger eut lieu les premières invasions désastreuses des Hongrois, qui  forcèrent les défenseurs à renforcer les défenses et d'utiliser l’arène comme une forteresse.
En 1651, les travaux de restauration ont commencé qui ont été interrompues en 1682 , mais il y eut d' autres interventions importantes en 1694 et en 1699...

Pour en savoir plus sur les amphithéatres romains….
 
 
On ne peut passer à Vérone sans aller voir la casa di Giuletta (Via Capello, 23) Cette maison construite au XIIème siècle appartenait à la famille Dal Cappello, dont le blason est sculpté sur la clé de voûte de l'arc interne de la cour. La consonance de ce nom avec Capuleti fit croire au XIXème siècle que cette maison était celle de Juliette Capulet. Shakespeare avait en effet choisi de situer l'action de "Roméo et Juliette" dans la Vérone de l'époque des Scaligeri. Le célèbre balcon, duquel Juliette se penchait pour voir son Roméo, fut ajouté à la façade donnant sur la cour intérieure lorsque la maison fut complètement restaurée entre 1936 et 1940. 
 L'intérieur de la maison est décoré avec des meubles des XVIème et XVIIème siècles, des tableaux retraçant l'histoire de Roméo et Juliette et même des costumes d'époque. Au fond de la cour se trouve une statue de Juliette en bronze, qui selon la légende dit que les femmes doivent lui toucher le sein droit afin de leur apporter bonheur amoureux et fertilité. A voir: le fameux balcon de Juliette.


Véritable attraction pour les amoureux, l'édifice est aujourd'hui chargé d'innombrables graffitis multicolores laissés par ces derniers, qui défigurent malheureusement ce lieu mythique.




 
Biblioteca Capitolare Piazza Duomo était la cible numéro un de notre visite à Vérone car elle possède un des 3 parchemins existants de l'itinerarium Burdigalense. 


La bibliothèque capitulaire de Vérone est l'une des plus anciennes bibliothèques au monde et l'une des plus importantes du genre en Europe. Dans ses murs de nombreux chercheurs ont passé des mois de formation, effectuant d'importantes recherches. La bibliothèque est située dans le quartier médiéval de Vérone, près du pont Pietra et de la cathédrale de Vérone .



La naissance de la bibliothèque a lieu parallèlement à la diffusion du christianisme à Vérone, vers l'an 380 , et à la naissance de structures religieuses, qui avaient besoin d'un lieu pour stocker les divers écrits. 









La structure a donc été utilisée pour écrire et archiver les manuscrits utilisés par l'église de Vérone. Le Capitulaire, en effet, possède un véritable trésor de codes manuscrits, certains écrits dans la ville même, mais la plupart proviennent d'ateliers à travers l'Italie , également arrivés grâce aux nombreux dons. Le prestige de cette bibliothèque est attesté par la présence à plusieurs reprises de Francesco Petrarque, venu souvent pour étudier.

Le code le plus ancien est le "code Ursicin". Ursicin, après avoir copié le code, l'a également daté: 1er août 517 !


Nous avons eu beaucoup de chance car la bibliothèque a des heures d’ouverture limitées d’une part et que d’autre part la consultation des ouvrages nécessite une demande préalable pour raison de recherches.... Le guide bénévole qui est de notre âge nous a dit qu’il essaierait d’intercéder en notre faveur. Il est parti dans la zone interdite aux visiteurs. Et puis cinq minutes après il est revenu avec un grand sourire.... C’est possible.... Nous sommes rentrés dans la salle de lecture, un étudiant y travaillait. Nous avons aperçu l’évêque directeur de la bibliothèque et une dame s’est occupée de nous.
Le temps de remplir notre demande, elle était là avec le mansuscrit ! Nous avons appris ensuite par le guide que c’est une grande professeure.



Nous n’avons pas pu faire les photos de toutes les pages mais notre choix s’est porté sur la France.... avec des étapes qui fleurent bon la Provence : Nemausio, Arelate, Arausio, Acuno...


Le pont de pierre (il Ponte Pietra) autrefois pons marmoreus (« pont de marbre »), est le seul pont romain conservé par la cité. Le gué sur l'Adige intégré à la Via Postumia, probablement à l'origine de la fondation et du développement de la ville, fut remplacé par un pont de bois, sans doute à l'époque augustéenne, pour enfin laisser place au pont de pierre à cinq arches parvenu jusqu'à nous.






La section de la via Postuma est encore partiellement utilisée à Vérone. A partir de la via Villafranca (la rue principale est toujours ainsi appelée) et, continuant le long de la Via Mantovana, pour aboutir à la fin de Vérone. Puis en poursuivant par les quartiers du stade, Corso Cavour, Corso Portone Borsari (selon le Decumanus Maximus de Vérone), la piazza Erbe (l'ancien Forum romain), pour arriver à l'église de Santa Anastasia.
La Postumia franchissait l'Adige sur le pont Postumio, qui était plus ou moins là où se trouve le pont Pietra, puis poursuivait vers  Vicenza, Oderzo et Iulia Concordia, Concordia Sagittaria puis finalement Aquileia. Question: pourquoi les Romains ont décidé de construire leur propre pont à cet endroit de l'Adige? Parce qu'il y avait un gué, permettant de traverser facilement la rivière mais aussi de construire plus facilement un pont. Le pont Pietra est situé dans l'un des meilleurs sites de Vérone. Malgré les difficultés et les rénovations subies, il reste l'un des plus grands monuments de la Vérone romaine. À partir de 89 avant JC, l'année où Vérone est devenue une colonie latine, une première structure fut construite sur l'Adige, entre rive droite et lrive gauche. Un premier pont qui fut peut-être en bois, a été bati dans ce lieu suite à la construction de la Via Postumia, de Gênes à Aquilée, en 148 avant JC. Le pont s’est effondré en 1007, 1153, 1232 et 1239 en 1503, le pont a été reconstruit en pierre. En 1508, le conseil municipal a demandé à l'architecte Fra « Giocondo de diriger la construction du pont romain. Le pont détruit par les Allemands avaient cinq arches de différentes: romaine et en pierre pour les deux arches de la rive gauche, et pour les trois autres arches,  rive droite, une de 1298, tandis que les deux autres étaient il a été reconstruit en 1520. Dans la partie romaine, il y avait des ouvertures similaires aux fenêtres allongées. Un trou rond est inférieur à la troisième pile, au milieu du pont.  





À l'époque romaine, le pont de marbre coexistait avec un autre pont d'époque républicaine, nommé pons Postumius, un peu plus en aval, qui finit par être emporté par les crues et les tremblements de terre. La présence de deux ponts voisins peut intriguer, mais peut assez bien s'expliquer : les ponts étaient situés de part et d'autre du théâtre romain qui surplombait le fleuve et faisait face à la ville, sur l'autre rive du méandre formé par l'Adige. Une extension du théâtre donnait vue sur des joutes et des batailles navales organisées dans une retenue d'eau formée au niveau du pont Postumius, qui alimentait la ville et ses établissements thermaux en eau courante.

L'arche du côté de la cité (rive droite) a été reconstruite en 1298, par Alberto della Scala, en même temps que la tour attenante qui commandait l'entrée de la ville. Quatre des arches, détruites en 1945 lors de la retraite des troupes allemandes, furent reconstruites avec les pierres récupérées dans le lit du fleuve. Les travaux se sont achevés en 1959. L'emploi de matériaux variés, aux diverses couleurs, donnent au pont un charme pittoresque.

Le théâtre romain a été bâti au Ier siècle av. J.-C., en creusant, comme pour les théâtres grecs, un hémicycle en forme de cône renversé dans une colline, ce théâtre constitue un excellent observatoire en hauteur d'où l'on peut jouir d'une vue superbe sur Vérone. Il resta enseveli plusieurs siècles. Pendant le Moyen Age, il a été investi par des habitations et des églises et il n'a été récupéré que dans la première moitié du XIXème siècle. Reconstruit dans la seconde moitié du XIXe siècle, l'ancien théâtre romain de Vérone remonte au premier siècle avant JC. Il est situé au pied de la colline de San Pietro, dans la partie nord de la ville antique, et chaque été il accueille une importante fête dédiée au théâtre Shakespeare, fils de l'amour immortel de Roméo et Juliette



Un siècle avant la naissance du Christ, Vérone était une importante colonie romaine proche des frontières italiennes. Une ville dans laquelle convergent trois routes consulaires, avec un rôle clé dans le système routier et commercial. La ville était située dans le méandre de l'Adige, tandis que le théâtre de la ville était sur la rive gauche de la rivière, où il constituait une splendide conclusion monumentale de la grille urbaine. Au Moyen Age, il a été endommagé par des inondations et des tremblements de terre, et finalement enterré par des maisons et des couvents, construits en recyclant les murs anciens. 

Malgré les travaux de restauration, le théâtre n'exprime pas toute la grandeur originale du bâtiment, vu comme un bâtiment fermé mais sans toit, séparé de la rivière à travers un mur impressionnant qui égalait en hauteur les spectateurs les plus haut. Ce mur construit à l'aide de blocs de tuf sculptés dans la colline elle-même, dont les restes sont visibles derrière les arches de pierre positionnées au pied du théâtre.



Comme tous les théâtres romains de l'époque, il disposait d'une cavée semi-circulaire à gradins et d'une scène fermée par un large fond de maçonnerie; toile de fond que pendant les spectacles constituait un morceau de la ville, avec des maisons et des portes par lesquels les acteurs sortaient.. Entre les gradins et la scène, l’espace accueillait les personnes les plus influentes de l'époque. Il avait une largeur d'environ cent cinquante mètres, une profondeur de cent dix, et une hauteur de soixante-dix. 


On ne peut qu’apprécier d’avoir un théâtre en bien meilleur état à Orange avec le mur qui fait cruellement défaut à Vérone et gâche l’acoustique du lieu.

Pour le construire, tout le front de la colline a été adapté, en creusant un demi-cercle en forme de cône à l'envers dans la colline pour créer les deux étages: la cavea basse et la haute cavea. La cavea basse est la mieux conservée; il avait vingt-cinq marches en pierre blanche, dont vingt-trois sont encore utilisées aujourd'hui. La haute cavea, qui à l'époque romaine avait une dizaine de marches, n'a pas été reconstruite mais seulement délimitée par un remblai. Les marches se terminaient par deux galeries qui se chevauchaient, d'où l'on pouvait accéder à trois terrasses successives de plus de 120 mètres de long, qui s'ouvraient au-dessus du théâtre. 



Musée archeologique du couvent San Girolamo  est situé sur la colline au-dessus du théâtre romain, le Musée archéologique présente des oeuvres de la Vérone romaine.  Le parcours commence au 5ème étage (avec ascenseur après avoir grimpé tous les gradins du théâtre) par une intéressante introduction à la Vérone romaine. 












On aborde ensuite l'univers de la nécropole (rare et original, le Tombeau du médecin, retrouvé complet avec tous les instruments chirurgicaux de l'époque romaine) et celui plus passionnant du spectacle, avec une longue section dédiée aux Arènes véronaises, cela va de soi. Suit une belle collection de sculptures et d'objets antiques ; la chapelle du couvent, aujourd'hui désaffectée, accueille un ensemble de mosaïques en noir et blanc ou polychromes.








Y a de la joie (romaine) !






Un autre Hercule nu portant la peau du lion de Némée.


Des gants de boxe qui s’apparentent plus à des poings américains...












Le plaisir sur la terrasse est la vue sur la ville.
















L’Arco dei Gavi Vérone fut probablement le berceau de la plus célèbre famille véronaise de l'époque romaine, la gens Gavia, alors connue dans d'autres villes italiennes. Les noms de certains membres de la famille peuvent être trouvés gravés dans une loggia du théâtre romain de Vérone et dans une inscription qui rappelle qu'un membre de la famille Gavia a fourni, par testament, à la construction d'un aqueduc; le même Arco dei Gavi tire son nom de la famille véronaise qui l'a fait ériger, comme confirmant l'inscription dédicatoire CURATORES L [ARUM] V [ERONENSIUM IN HONOREM?] DÉCRET DE GAVI CA DECURIONUM. Sous les niches qui contenaient à l'origine les statues sont indiqués les noms de quatre membres de la famille Gavi : les noms encore lisibles sont C [aio] Gavio Strabone, M [arc] Gavio Macrone et Gavia, tandis qu'un quatrième nom a été perdu






La voie romaine qui passe sous l’arc porte les traces du roulement des lourds chariots.


Et pour finir, il Duomo di Verona...


Le baptistère a été construit dans la première moitié du Xème siècle, puis restauré selon les canons de l'architecture romane. Comme baptistère, il était dédié à saint Jean-Baptiste et le nom «à la source» se réfère précisément aux fonts baptismaux. Comparée à celle des autres villes, elle est de forme différente, en fait c'est une église à trois nefs, la plus longue étant plus longue que les mineures. Le baptistaire monumental octogonal est un chef-d'œuvre de la sculpture Veronese romane, datant de la fin du XIIème siècle, attribué au sculpteur Brioloto, qui a également travaillé à San Zeno. Les huit faces avec des bas-reliefs sont délimités, sur les côtés, par des colonnes fines avec différents motifs ornementaux et, au-dessus, d'une série d'arcs suspendus. Les différents thèmes gravés sur les visages appartiennent à l'histoire de la vie du Christ : l'Annonciation, la Visitation et la Nativité, l'Annonciation aux bergers, l'Adoration des Mages, Hérode a ordonné le massacre des Innocents et le baptême du Christ. L'inspiration religieuse, l'intention narrative et la compétence exécutive de l'artiste ont créé une œuvre de grande valeur. 








La cathédrale est consacrée à la Vierge Marie, le , et remplace deux anciens édifices paléochrétiens, dont le dernier avait été détruit par un tremblement de terre en 1117. Elle est construite en style roman. 




















Pour ceux qui souhaiteraient d’autres détails, j’ai plein d’autres photos en stock...

Demain nous restons sur le pas actuel : une étape intermédiaire San Bonifacio suivie d’une étape forte (Vicenza) après demain et ensuite itou jusqu’à Padoue....
 
 
4 logistique
 
 
Hébergemement
 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire