dimanche 22 avril 2018

15 de Vérone à San Bonifacio 26 km

1 l’étape du jour

Comme la fin de l’étape au bord de la route apparaît pénible et sans intérêt, nous décidons de partir vers 9 heures après avoir fait 30 minutes de visite au Musée Lapidaire Maffeiano. 
Le musée lapidaire Maffeiano, inauguré en 1738 à Vérone par le Marquis Maffei, est l'un des plus anciens musées lapidaires d'Europe. Il est situé près de la Piazza Bra, dans les anciens remparts de Vérone. 


La collection comprend des inscriptions latines, des jalons de la Via Postumia et des matériaux figuratifs en pierre de l'époque romaine et grecque, mais aussi étrusque et paléovénicienne, y compris la stèle, les reliefs funéraires et les petites urnes cinéraires. 

 

Il y a plus de 500 épigraphes d'origine latine, étrusque, grecque, orientale et chrétienne. Les différents types d'écriture adoptés par les Romains sont également illustrés, en particulier l'utilisation du stylet pour graver l'argile (ou la cire) étalée sur une tablette.












Nous sommes ensuite allés dans le giardino et nous sommes tombés sur deux nids de bornes milliaires, chacun composé de sept éléments ! Plutôt que montrer une photo de chaque j’ai préféré montrer les listes avec le déchiffrage qui en a été fait.












Et pour finir avec le musée lapidaire, un bloc qui a l’air petit mais fait en fait plus d’un mètre dans sa plus grande dimension. Il faisait partie de l’inscription placée au-dessus de l’entrée principale de l’amphithéâtre.



En sortant, nous sommes tombés sur des beaux carabiniers à cheval et à pied, dans leur tenue d’apparat. 




C’est un week-end plein d'événements à l'occasion de la 24éme réunion de l'Association nationale des carabiniers. Nous avons manqué la cérémonie de lever du drapeau à 9h30, sur la Piazza Bra, suivie de la pose d'une couronne au Monument des morts. 




En effet, le devoir nous appelle. La chaleur commence à se faire sentir. La sortie de la ville n’est guère intéressante. Mais après une heure de marche, nous arrivons sur un chemin en rive gauche de l’Adige. La rivière est particulièrement boueuse et le courant est rapide. Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin. Nous arrivons en premier sur une route étroite mais fréquentée puis à San Martino Buon Albergo.



En conséquence, après plusieurs kilomètres sans intérêt nous  finissons les dix derniers kilomètres en bus.






2 le tracé

3 le détail de l'étape

Nous suivions jusqu’ici la Via Gallica qui reliait les municipalités romaines de la vallée du Pô (Turin, Milan, Bergame, Brescia et Vérone) jusqu’à rencontrer la Via Annia juste après Padoue. La Via Annia continuait dans la plaine de Vénétie vers Aquileia.

Le rôle de la Via Gallica à Vérone est important pour le développement de la ville. Dans la zone de l'actuel San Zeno, à l’Ouest de Vérone, se trouvait la nécropole principale. Cette nécropole faite de tombeaux et de monuments en terre était même habitée. C'était pratiquement un deuxième centre de la ville, où le christianisme à Vérone est né dans la nécropole païenne et jusque vers 370 s’y trouvait le siège de l'évêque. Une indication de l'immensité de la nécropole a été donnée par la découverte des tombes romaines, qui ont eu lieu dans via Caserma Chiodo, correspondant à l'actuelle Via del Bersagliere, en 1888, près des digues de l'Adige, à une profondeur d'environ trois mètres. La nécropole s'étend donc de l'actuel front de la Piazza San Zeno à l'Adige, sur une longueur d'au moins trois cents mètres.

La Via Postumia était une route consulaire romaine construite en 148 avant JC par le consul romain Postumio Albino dans les territoires de Gallia Cisalpina , aujourd'hui la Pianura Padana, à des fins principalement militaires. Elle rejoignait les deux principaux ports romains du nord de l'Italie par voie terrestre : Aquileia , un important centre névralgique de l'Empire romain en Adriatique et Gênes. La via Postumia rejoignait la via Gallica à Vérone et suivait le même parcours jusqu’à Vicenza (étape de demain) puis allait directement vers Aquileia.

La principale caractéristique de la Via romaine était la ligne droite mais en évitant les terres inondables par les  rivières et torrents, les pentes trop raides des montagnes et prenant en compte la morphologie du terrain pour prédire les attaques et éviter les embuscades. L'ingénierie romaine ne se limite pas à la forme, mais il aussi à l'étude des matériaux de construction: la surface de la route varie en fonction de l'importance de la route. Les viae terrenae, les routes locales, sont faites de terre battue, alors que les viae silice stratae, les routes de longue distance sont construites en pierre. Ils sont également considérés comme des rues intermédiaires, les viae glarea stratae, les routes reliant les points qui avaient un certain intérêt militaire.

le village était au moment du développement de la Via Postumia seulement une petite garnison, placée là pour le contrôle de la rivière Fibbio, à hauteur de l'ancien pont en pierre,  qui permettait le passage de  la rivière et à partir de laquelle  la via Porcilana bifurquait. Plus tard, le territoire a été soumis à centuriation par les Romains.  
Tite-Live, dans un passage,  rappelle que vers 390 avant JC, les peuples gaulois sont à Brescia et Vérone. Comme dans tant de régions d'Europe, ainsi que dans la Vénétie et le Trentin, les aspects culturels gaulois sont attestées par de nombreuses découvertes datant de cette époque. Le Veronesi avec Cenomani et les Vénitiens étaient parmi les peuples qui gênaient ou bloquaient à l'est les forces d'Hannibal quand celui-ci fit irruption en Italie; et après la victoire sur l'ensemble des plaines centrales de l'Est, ce n’était plus  un obstacle pour les Romains qui ont immédiatement commencé un travail continu et intense de romanisation. La période augustéenne a marqué l'âge d’or de Vérone  et de sa région.
 
La première mutatio depuis la civitas Verona signalée par l’anonyme de Bordeaux est à X milles soit 15 km, la mutatio Cadiano est située avant Caldiero, probablement à Posta Vecchia, un relais de poste pour changer les chevaux. 

Strà di Caldiero, un toponyme qui rappelle la route (strada).
Déjà connu à l'époque romaine, Caldarium (nom d'origine du pays) bénéficiait des thermes chauds (alimentée dans les sources Brentella à 27 ° C et de bagno della Cavalla à 25 °C). Ce sont les évêques de Vérone qui ont ensuite cédé en 1206  la ville. 


 Dans la région de Saint-Boniface existait probablement des petits villages (vicus ou pagus) depuis les temps anciens avec épicentre sur les hauteurs de la Motta. À l'époque romaine, il existait un autel dédié à Mercure (aujourd'hui muré, en tant que pierre angulaire de la tour de l'église paroissiale), autel en marbre dédié à Jupiter, une pierre tombale (à la fois dans la crypte Villanova Abbaye) et inscriptions trouvées Villabella (maintenant dans les musées de Vérone). La via Postumia traversait le territoire au nord de San Bonifacio. À Villanova, a été trouvé en 1942 (lors de l'élargissement de l'ancienne SS 11), à environ deux mètres au-dessous du lit du ruisseau Tramigna un pont romain surmonté d'une voie romaine avec la caractéristique de blocs de pierre noire marqués par le passage des roues. Il a également été confirmé que l'époque romaine les frontières entre Vérone et Vicence se trouvait à hauteur de Locara. Locara était la limite est de la centuriation des terres de Colognola à Colli (de l’autre coté de cette route commençait la centuriation de Lonigo). À Lobia, en 1490, a été découvert une borne romaine très importante (actuellement au Musée de Lapidaire Maffei de Vérone) indiquant les frontières entre le territoire romain d'Este et de Vicenza.

4 logistique
Hébergement
Istituto Don Bosco 8, Via S. G. Bosco, 4, 37047 San Bonifacio

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