1 l’étape du jour
C’est une étape courte qui nous amène à mi-chemin de Padoue. Elle se fera pour l’essentiel sur une piste cyclable et même à la fin ce sera un chemin de terre. Bref, le genre de parcours qui nous fait rêver depuis le début. Adieu la stradale 11 !
C’est une étape courte qui nous amène à mi-chemin de Padoue. Elle se fera pour l’essentiel sur une piste cyclable et même à la fin ce sera un chemin de terre. Bref, le genre de parcours qui nous fait rêver depuis le début. Adieu la stradale 11 !
2 le tracé
3 le détail de l'étape
Dans les temps anciens et tout au long du Moyen Age, la rivière Bacchiglione n'existait pas, en dehors des petits cours d'eau, nés des sources au nord de Vicence, qui se jetaient dans l'Astico, et ce fut la rivière qui est venu à la ville. Au XIème siècle, les habitants de Vicenza, afin de réduire le danger des inondations récurrentes de l’Astico ont détourné son cours au nord de Montecchio Precalcin, ne laissant passer dans Vicenza qu'une partie de l'eau, à savoir l'Astichello qui a continué à affluer dans l'ancien lit de la rivière. À ce moment-là dans le reste du lit sec de l'Astico à Dueville on a commencé à fusionner les eaux de source qui gonflent avec l'ajout de l'Igna, du Timonchio Orolo et devenant ainsi une véritable rivière, la Bacchiglione - beaucoup moins impétueuse et moins sujette à des inondations par rapport à l'Astico - qui descend du nord vers la ville. A la fin du XIIème siècle les rivières de Vicenza avaient la structure actuelle et la même dénomination.
À l'époque romaine, un imposant mur a été construit d’une longueur d'environ 800 m, qui empêchait l’Astico de se propager dans les plaines, au risque de dévaster Vicence et de détruire l'aqueduc romain de la ville et le déviait vers la colline de Montecchio Precalcino, 8 km au nord de Vicenza.
La Mutatio Ad Finem (Arlesega, commune de Mestrino) était presqu'au milieu du parcours de Vicenza (à XI milles) à Padova (à X milles), signifiant la limite des deux territoires. La route était rectiligne et n’était pas génée alors par les méandres de la rivière Bacchiglione, seul un pont ou un gué devait se trouver sur le parcours pour franchir l’Astico.
Cité dans l'itinéraire Burdigalense avec la définition de mutatio, Ad Finem marquait la limite entre Vicence et Padoue.
Le nom de cette station rappelle une ancienne ligne de démarcation, marquée, comme d'habitude, par un élément naturel, en l'occurrence la rivière Ceresone, aujourd'hui un cours d'eau modeste qui se déverse dans le Bacchiglione.
Compte tenu tenu de l’exitence d’une voie secondaire peu fréquentée nous faisons le choix de passer par la Via Pelosa pour gagner Padova et notre Ad Finem sera Montegalda...
La piste cyclable qui au début était proche de la route devient totalement indépendante et c’est très agréable de ne plus entendre de véhicules.
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Nous approchons de Longare et nous tombons sur un panneau qui ne manque pas d’attirer notre œil : Longare est jumelée avec Valaurie, près de chez nous.
Longare Longaria (alia nomina: Longara) est oppidum Italiae et municipium, circiter 5 650 incolarum, in Regione Venetia et in Provincia Vicetinasitum. Incolae Longarienses appellantur.
Les premiers habitants de ces lieux étaient nomades ou semi-nomades, comme le montrent les traces liées au Paléolithique moyen et supérieur dans la grotte de Sengio Longo et ceux à Castellon de l'âge du bronze. Plus tard, ils ont construit leurs huttes dans la localité initialement protégée et facilement défendable par les collines, puis déplacés dans les plaines fertiles et riches en eau. La colonisation romaine a été presque une assimilation culturelle. Les ressources pouvaient être mieux exploitées grâce à la mise en valeur des terres et la construction d'un réseau routier qui reliait les différents centres, les villages et les forts le long des routes ont eu une importance militaire et commerciale. Grâce à la pierre blanche, le village de Costozza a gagné en réputation et a acquis un marché en pleine expansion. Le lieu est devenu garnison puis vicus, avec des siècles de prospérité jusqu'aux invasions barbares.
Nous traversons la rivière pour arriver à Colzé un petit village à une heure de notre fin d’étape. Il fait chaud, il est 11:30, une osteria spécialisée en poissons est ouverte, nous commandons une bière puis nous craquons pour un plat de pasta...
Le départ est difficile. Il fait encore plus chaud. La piste cyclable devient chemin.
Une maison abandonnée est en train de se faire dévorer par une glycine géante...
Une pancarte au milieu de nulle part est installée au bord du chemin. Elle célèbre Antonio Fogazzaro ( Vicence , 25 mars 1842 - Vicence , 7 mars 1911 ) écrivain et poète italien .
Il a été nommé sénateur du Royaume d'Italie en 1896. De 1901 à 1911, il a été plusieurs fois parmi les candidats au prix Nobel de littérature , qui n'a cependant pas gagné.
Nous arrivons à notre Agriturismo « Il Palazzone » qui est un peu spécial puisqu’au lieu d’avoir une bouteille d’eau dans la chambre, nous avons une bouteille de Grappa. C’est pas mal pour lutter contre l’infection et nettoyer le fond de gorge !
Il est probable qu'un site comme celui-ci, à mi-chemin entre l'ancienne Patavium (Padoue) et Vicetia (Vicenza), a été habité depuis les temps anciens. Pour confirmer cette affirmation reste, en plus de la configuration particulière du territoire, le point fixe constitué par la rivière Bacchiglione, navigable dans l'antiquité pour une bonne partie de son parcours, carrefour des cultures et point focal pour la mise en place d'établissements permanents.
Les recherches menées dans le lit de Bacchiglione continuent à fournir du matériel archéologique remarquable, sous forme de fragments de poterie paleovenitienne, des restes de meubles et d'armes. Vers la fin des fouilles du XIXème siècle, vers Colze, ont mis en lumière des récipients en céramique et des pointes de lance, d'origine étrusque. Le processus de romanisation a continué avec l'appartenance en 181 avant JC à la colonie latine d'Aquilée, puis l'extension du Ius Latii, à savoir le droit latin, et enfin à l'octroi du plénumius, à savoir la citoyenneté romaine, par Jules César en 49 av. J.-C.Des pierres avec des inscriptions romaines, dont certaines sont encore dans la région, comme matériaux de réemploi attestent de cette présence. La « via Gallica » était proche mais plus à l’Est, et comme la «Via Pelosa », reliait directement Vicetia et Patavium. Sur cette route romaine non pavée se trouvent encore des vestiges visibles depuis les hauteurs au-dessus des collines de Montegalda. Le terme Pelosa (Poilue) se réfère au passage continu, au fil des siècles, des troupeaux de moutons et de chèvres qui en perdant des touffes de leurs manteaux laineux, donnaient une apparence évidemment exagérée, dont le nom fait référence.
Demain nous arriverons à Padoue et nous irons dîner avec nos amis italiens rencontrés sur la Francigena.
4 logistique
Tous services à Montegalda
Hébergemement
Agriturismo Il Palazzone. Via G. Roi, 51. 36047 Montegalda (VI). Ufficio +39 0444 737253. Serale +39 0444 735224. Mobile +39 335 7634817. incoming@agriturismobrunello.com. Situé avant Montegalda. B&B 70€ dîner sur place possible
Air BnB 6 possibilités de logement dans le village
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