Seul, l’anonyme de Bordeaux a indiqué le relais de poste : la Mutatio Ad Decima entre Ticinum et Mediolanum. Il est situé au milieu des 20 milles et son emplacement est à la Cascina Decima d’aujourd’hui qui en a gardé le nom. La route romaine était parfaitement rectiligne entre les deux cités alors qu’aujourd’hui le trajet est plus long en faisant un détour. C’est toujours une vaste plaine qui relie Ticinum et Mediolanum, qui apparaît aujourd’hui avoir atteint les limites d’absorption d’eau. Par endroit, la vision depuis le train s’apparente plus à un lac ou une rizière qu’une terre normale. Nous avons bien fait de sauter une étape car la pluie sera encore au rendez-vous aujourd’hui complétée par des orages. Par ailleurs, nous pourrons visiter Mediolanum dans le détail aujourd’hui et demain.
Nous avons trouvé le document idéal pour faire le tour de Mediolanum à l’office du Tourisme. Un dépliant indique le parcours à suivre pour passer par les lieux où les vestiges romains sont visibles.
L'église fut reconstruite au XIème siècle, puis détruite par les troupes de Frédéric Ier Barberousse en 1162. Elle fut de nouveau rebâtie au XIIIème siècle, et devint par la suite la chapelle particulière des Visconti, souverains de Milan.
Le pan de mur de l'ancienne abside subsiste toujours, percé d'une baie romane, exemple typique de l'art roman milanais.
Les restes de la citerne romaine sont apparents avec les murs en brique, l’alimentation en eau de faisait par une tuyauterie en plomb. Elle devait appartenir à une riche demeure de cette zone résidentielle.
Nous gagnons ensuite la basilique San Nazaro. Après 380 , l'évêque Ambrogio promeut à Milan la construction d'une série de nouvelles basiliques, chacune dédiée à une autre famille de saints, puisque la coutume de dédier les églises à un seul saint n'existe pas encore. Une basilique a été construite pour les prophètes, une pour les martyrs (martyrum), qui plus tard a abrité ses restes et est devenue la basilique de Sant'Ambrogio, une pour les vierges et une pour les apôtres et qui deviendra San Nazaro in Brolo. La basilique, croix grecque empruntée à la basilique homonyme de Constantinople, dans laquelle sont placées les reliques des Apôtres a été fondée et consacrée par Ambrose lui-même entre 382 et 386.
La basilique Sant'Eustorgio fut pendant de nombreuses années un important centre de pèlerinage, sur les chemins de Rome et de Terre sainte, car abritant les reliques des trois rois mages. Selon la tradition, la charrette avec laquelle Saint Eustorgio transportait ces reliques des mages s'arrêta inexplicablement : les roues étaient devenues lourdes comme des rochers et les bœufs et les chevaux ne pouvaient plus les déplacer. Alors Eustorgio dût renoncer à l'idée d'apporter les restes des Mages dans la basilique de Santa Tecla et fit construire une nouvelle basilique en dehors des murs de la ville.
L'édifice comprend une nef et deux collatéraux voûtés d'arêtes. Il ne reste de l'édifice roman qu'une partie de l'abside, sous laquelle ont été dégagés les restes de l'édifice paléochrétien.
Au cours d'une campagne systématique de fouilles menée sous la basilique entre 1959 et 1962, on a trouvé les restes d'une nécropole de l'Antiquité tardive, utilisée en plusieurs phases. La relation entre la nécropole et les vestiges des premiers chrétiens, retrouvée sous l'abside de la basilique et encore visible depuis l'église, n'est pas encore entièrement comprise.
Parmi les vestiges mis en lumière et de nos jours le long de la route de visite du cimetière, on trouve des tombes de capucins datant du IIIème-IVème siècle, des voûtes datant du Vème siècle ainsi que des vestiges de sépultures du VIIème-VIIIème siècle. Des dalles et des épigraphes remontant au IVème-Vème siècle ont également été retrouvés, attestant qu’à l'époque, le cimetière était certainement chrétien. Parmi celles-ci figurent l'exergue de l'exorciste Victorinus (datable de 377) et la dalle dite de l'orante, sur laquelle est gravée une figure masculine, avec une tunique et un manteau fermés par une fibule en forme de croix, dans une attitude de prière, avec les mains vers le haut.
En particulier deux d’entr’elles qui démontrent que les Milanaises vivaient longtemps puisque la première est morte vers 90 ans et la deuxième a vécu avec son mari plus de 80 ans !
Dans l’église on remarquera bien entendu le sarcophage des « Magi », des rois Mages qui était l’objet du voyage de nombreux pèlerins à Mediolanum.
Le maître-autel est constitué d'un polyptyque du début du XVème siècle ; une œuvre similaire se trouve dans le transept droit, à proximité des sarcophages paléochrétiens des mages.
L’étape numéro 5 nous conduit à la Basilique San Lorenzo Maggiore. Au quatrième siècle, elle se trouvait à l'extérieur des murs de la ville, non loin de l'amphithéâtre, du palais impérial et du cirque, le long de la Via Ticinensis, qui reliait Pavie à Milan et était la voie d'accès la plus importante de la ville. Pour ceux qui arrivaient à Milan, la basilique se présentait comme un bâtiment très imposant, c’est peut être ce qu’a vu en premier l’anonyme de Bordeaux en arrivant à Mediolanum.
Initialement dédiée à San Genesio, au XVIème siècle, la chapelle a été dédiée à Saint-Aquila à l'initiative de l'archevêque Carlo Borromeo , la chapelle de San Genesio, dont les reliques ont été placées dans la chapelle; sur ses côtés se sont ajoutées deux chapelles, dédiées à Saint Jean-Baptisteet à la Sainte Famille .
La chapelle, à l'origine un bâtiment à part entière, est la plus grande du complexe et a un plan octogonal avec des niches alternativement semi-circulaires et carrées. L'entrée de la chapelle est précédée d'un atrium pour lequel on pénètre par un portail en marbre original de l'époque romaine richement décoré de reliefs végétaux et animaux : l'atrium, de plan carré et recouvert d'un plafond voûté. baril, était autrefois couvert de fresques, dont quelques fragments restent, et des mosaïques, dont nous pouvons admirer reste avec des figures d' apôtres et de patriarches des tribus d'Israël attribuables en style aux mosaïques du mausolée de Galla Placidia de Ravenne
Une bonne partie des décorations de la chapelle d'origine ont été perdues pendant la reconstruction de la période baroque, plus tard enlevée dans une restauration conservatrice du XXème siècle . L'autel principal, sur lequel ont été placés les restes de Sant'Aquilino dans une urne d'argent faite par Carlo Garavaglia , est placé dans une chapelle enterrée où la seule trace de la décoration du XVIIème siècle reste, composé de fresques de Carlo Urbino représentant la découverte du corps de Sant'Aquilino . A côté de l'autel principal se trouvent les principaux vestiges de la décoration originale datant du Vème siècle: à gauche, la mosaïque la plus ruinée montre la figure d'un bon berger ; les restes d'une figure dans le char de feu suggèrent qu'il s'agissait à l'origine d'une représentation du prophète Elias . Sur la droite est la mosaïque la plus complète du Christ parmi les apôtres . Sur la galerie de la chapelle il y a quelques restes de décoration picturale qui remontent au 5ème siècle.
Le portail qui mène à la chapelle, en marbre de Carrare , datant du premier siècle et bien conservé, est d'une beauté particulière. La décoration dense comprend des motifs végétaux, des fruits, des oiseaux, des dauphins et diverses divinités parmi lesquelles Jupiter et Neptune ont été identifiées.
Le sacellum a une base octogonale et est entièrement recouvert de marbres polychromes. Le dôme, devenu parapluie, est d'origine tardive; pour alléger le poids de la structure dans le toit, des tubes d'argile et des amphores creuses ont été insérés. La décoration du dôme a été détruite au XVIIème siècle, probablement à cause du mauvais état de conservation ou de l'iconographie difficile à comprendre.
La mosaïque du Traditio legis ou le Christ philosophe parmi des disciples remonte au VIème siècle et présente un fond d'or , un signe intéressant qui montre que cette technique en usage depuis le Vème siècle n'était pas une prérogative de l'art byzantin. Dans cette mosaïque les apôtres sont représentés, assis en demi-cercle autour de la figure centrale du Christ, aux pieds duquel un récipient est placé avec les rouleaux des Saintes Écritures. Toutes les figures sont immergées dans une mer de tesselles dorées brillantes, symbolisant symboliquement la lumière éblouissante du paradis. Assis sur le trône, Jésus lève son bras droit et tient un livre ouvert dans sa main gauche. Il est ainsi présenté dans le double rôle du roi et du maître.
La réparation des fresques est en cours, une artiste travaille tranquillement pendant les visites.
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C’est ensuite un parcours qui nous conduit à une autre Basilique en passant devant les vestiges qui affleurent de l’amphithéâtre, rien à voir avec Arles et Nîmes !
l y a deux tours qui sont bien visibles depuis l'atrium. La plus haute, à gauche, est connue comme le Campanile dei Canonici (Clocher des Chanoines) et est construite au xie siècle. La plus petite tour, à droite, est le Campanile dei Monaci, « Clocher des Moines », construite plus tard par les bénédictins au ixe siècle.
Un peu plus loin, nous avons vu une partie de l’enceinte romaine....
En fait c’est facile d’y aller : c’est juste à l’entrée du Musée Archéologique....
Les fouilles dans la ville mettent souvent en évidence des vestiges romains.
Quelques objets en verre....
Une partie des belles mosaïques retrouvées sont exposées au musée.
Voici un des modèles phare de la fashion week de l’an 286 de Mediolanum.
Un autre mur d’enceinte est accessible dans l’emprise du musée.
Buste de l’empereur Alexandre Sévère
Pour ceux qui veulent vivre dans l’au-delà bien accompagnés pensez à placer dans votre sarcophage une paire de momies de crocodiles !
Retrouvée dans le Novarese, la superbe Coppa diatreta (coupe diatrète), Coppa Trivulzio (l'appellation renvoie à la famille noble milanaise et à la collection qui l’a abritée pendant longtemps) dite « diatrète » car composée d’une partie interne en verre soufflé et d’une inscription extérieure en verre gravé et considérée comme l’une des pièces archéologiques les plus intéressantes de la fin de l’Empire romain (IIIème-IVème siècle après J.-C.). Elle porte gravée la maxime : BIBE VIVAS MULTIS ANNIS.... Ce qui prouve que les romains avaient compris avant Pasteur l’intérêt de boire pour devenir vieux.
Buste d’Agrippine Mineure
Une partie résiduelle du Cirque où se déroulait les courses hippomobiles se trouve dans l’emprise du musée, c’est la tour.
Une partie du musée est exposée en 3 étages dont je passe les détails....
Par contre, en sortant on passe dans l’église Saint Maurice al Monastero Maggiore
L’extérieur sobre de l’église cache en réalité une beauté incomparable à l’intérieur. Les murs sont recouverts de magnifiques fresques du XVIème siècle et sont encore en parfait état de conservation.
Il pleut, il pleut...
En avançant à l’intérieur de l’église, vous découvrirez que le sanctuaire est divisé en deux parties par un mur central : à l’entrée se situaient les citoyens qui venaient assister à la messe tandis que les moines se plaçaient dans la partie intérieure.
Voici pour la visite du premier jour de Mediolanum !
En raison de sa position arrière favorable, Mediolanum était d'une importance considérable pour les campagnes de Cesar de conquête de la Gaule, dans les années 58 avant JC à 50 avant J.-C., de sorte que ses habitants étaient inscrits dans des légions de César. Milan est devenu le centre le plus important de la Gaule et, dans le sillage du développement économique, en 49 avant JC a été élevée dans le cadre de la Lex Roscia au statut de municipe civium romanorum.
À l'époque impériale, l'importance militaire, politique, économique et stratégique de la ville a augmenté (en raison de sa proximité avec les frontières impériales de Rhétie et Norique). D'un point de vue administratif, l'ancienne Mediolanum faisait partie de la Royale Transpadane XI et en était la capitale .
Au siècle suivant les invasions barbares récurrentes, ont installé Mediolanum comme un avant-poste défensif essentiel. Les Alamans , qui avaientt franchi le col du Brenner, ont progressé en Italie, où ils ont été interceptés et défaits par les armées de Gallien à proximité des murs de la ville. Ce fut la possibilité de démontrer pour la première fois que Mediolanum était un appui évident des campagnes militaires.
Et juste après cette victoire, Gallien, réalisant l'impossibilité de protéger simultanément toutes les provinces de l'empire le long d' une ligne statique des hommes positionnés près de la frontière , autour des années 264 - 268 a décidé de créer une réserve stratégique centrale, formée principalement par des unités de cavalerie lourde (parmi lesquelles se tenaient les equites Dalmates, les equites Mauri et Osroeni). Ce qui a permis à l'infanterie légionnaire d’être plus rapide dans ses déplacements et de bénéficier d’une plus grande force de frappe que les troupes auxiliaires. Cette unité placée à côté de Mediolanum, base idéale pour la nouvelle « force de réaction rapide », un point stratégique à égale distance de Rome et des frontières du nord de Rhétie et Norique.
La place était exactement à l'intersection du Decumanus et Cardo Maximus. Des deux côtés, il y avait des tavernes (semblables à nos propres magasins, boutiques). Du côté ouest du Forum, se trouvait la Monnaie impériale de la ville de Mediolanum à l'ère de Gallien et Maximien (elle est restée ouverte jusqu'au début du cinquième siècle). Du côté oriental, il y avait la place du marché (Macellum). Au fond de la place, au centre de son côté nord, se trouvait le Capitole, temple de la ville romaine consacré aux trois principaux dieux de l'Olympe latine : Jupiter, Junon et Minerve. Nommé ainsi d'après le premier temple de Rome qui leur est dédié (le Capitole, en latin Capitolium). Sur ses côtés, il est supposé qu'il existait aussi une basilique, où s’exerçaient les activités administratives et juridiques du sénat de la ville, et la curie, aujourd'hui comparable à notre mairie.
Milan a commencé à créer, peut-être dès 49 avant JC les premiers bâtiments publics en maçonnerie comme la muraille et le théâtre romain (le plus ancien bâtiment découvert à l' heure actuelle, à un moment où Mediolanum comptait environ 25 000 habitants. Les murs à l'époque de César délimitaient une grande agglomération, que certains chercheurs estiment à 1,23 km².
Les ceintures murales ont été renforcées et étendues à plusieurs reprises après Maximien, et avant sa destruction finale opérée par Federic Barberousse après le siège de 1162 .
Le théâtre romain de Milan a été construit au cours de la « période augustéenne, entre la fin du premier siècle avant notre ère et le début du premier siècle. Le bâtiment avait une scène de 20 mètres de haut et un auditorium d'un diamètre de 95 mètres et peut accueillir entre 7000 et 9000 spectateurs, au moment où Milan comptait environ 25 000 habitants. La zone d'implantation était névralgique dans l'ancienne Mediolanum, au vu des maisons de riches romains dans son voisinage. Le théâtre a conservé sa fonction d' origine jusqu'aux quatrième ou cinquième siècle, lorsque les édits de Théodose et la conquête progressive du pouvoir par l' Eglise ont commencé à entraver les représentations théâtrales et les jeux dans les amphithéâtres. Aussi en 402, Milan a perdu le titre de capitale, qu’elle avait depuis 287. Le dernier spectacle référencé est l'annonce, à l' intérieur du théâtre, de Flavius Manlius Theodorus en 399. A cette occasion, il y eut également une naumachie.
L' amphithéâtre a été construit, comme d’ habitude, en dehors des murs de la ville, dans ce cas, près du port du Tessin, et donc dans une position stratégique par rapport aux principales routes directes au sud - ouest. La construction peut être datée entre le IIème et le IIIème siècle , quand Mediolanum devint une grande puissance politique et économique , mais quand encore loin de son apogée, au cours des siècles suivants. Le bâtiment a été abandonné au début du christianisme, parce que les théâtres et les amphithéâtres ont été particulièrement haïs par les autorités religieuses du nouveau culte. Ce fut la principale cause de la baisse de fréquentation des amphithéâtres. Dans certains amphithéâtres mineurs, le public se contentait d'animaux locaux, et dans certains pays il y eut même des jeux basés sur le combat entre les humains et les animaux (venationes), comme les corridas en Espagne.
L'amphithéâtre a été démoli lors d' une attaque des barbares. La datation de la démolition n’est pas certaine, mais la date la plus probable est le début de la guerre gothique, en 539.
Aujourd'hui, la zone de l’amphithéâtre, est située entre les rues De Amicis, Conca del Naviglio et Arena, et constitue une surface plane.
Leur structure d' ensemble était très semblable à celle d' Augusta Treverorum . Il y a quelques vestiges du caldarium dans la partie sud du spa, où sont conservés en partie les fondations du compartiment central rectangulaire et deux absides latérales, dans lequel les cuves se trouvaient. A côté il y avait la tépidarium de forme rectangulaire, qui à son tour communique avec frigidarium , une grande pièce rectangulaire pavée de dalles de marbre. A l'est (pavée de mosaïques) et à l'ouest des deux grandes chambres frigidarium utilisées comme vestiaires (apodyteria). Du côté nord il y avait une grande place abside semi-circulaire qui a accédé à la grande salle de gym (avec porche et exedras latérale semi-circulaire), qui a été recueilli un grand bain.
- Convento di S. Maria delle Grazie
Frati Predicatori Domenicani
Via A.G. Sassi, 3 - 20100 Milano
Tel. 02 4676111
(Accoglienza: raramente) - Monastero di San Benedetto
Monache Benedettine Adorazione Perpetua del Santissimo
Via Felice Bellotti, 10 - 10129 Milano
Tel. 02 799495
(Accoglienza: sì) - Abbazia di Chiaravalle
Monaci Cistercensi di San Bernardo d'Italia
Via San Arialdo, 102 - 20139 Milano
Tel. 02 57403404
(Accoglienza: sì) - Abbazia di Chiaravalle Milanese
Monaci Cistercensi della Congregazione di San Bernardo
Via S. Arialdo, 102 - 20100 Milano
Tel. 02 57403404
(Accoglienza: sì)
4 logistique
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